La santé mentale à l’ère du numérique

l'ere-du-numérique
Les technologies de l’information et de la communication touchent tous les domaines de notre société. Depuis la vulgarisation de l’internet, des répercussions positives, mais aussi néfastes sont survenues.

La santé mentale est touchée par ce tournant numérique. Le numérique a un impact global sur la santé mentale. L’usage d’internet offre une évolution à notre santé mentale et fait avancer notre vision de la santé mentale. Les plateformes d’informations, les espaces de partage de savoirs et la démocratisation des connaissances font du web un endroit d’entraide idéal par le biais des réseaux sociaux et les blogs d’usagers. D’où le développement de nouvelles formes d’empowerment. Ceci consiste à octroyer plus de pouvoir aux individus ou aux groupes pour agir sur les conditions sociales, économiques, politiques ou écologiques. Plusieurs technologies sont utilisées à des fins médicales et psychiatriques.

Le numérique au service du bien-être

À part Internet, de multiples technologies sont employées au service de la santé mentale. Dans ce cas, on parle de numérique au service du bien-être. On peut alors classer ce service en quatre gardes catégories.

Les applications de santé et de bien-être pour les patients et les citoyens en général : elles ont pour objectifs de faire un suivi de traitement, de l’hygiène de vie, d’avoir un angle de vue plus étendue par rapport à leurs situations.

Les nouveaux outils numériques au service des pratiques médicales et de la prévention : ils servent à la consultation et l’aident à distance. Sur le plan psychique, il y a les réalités virtuelles appliquées au soin et les intelligences artificielles (jeux vidéo éducatifs par exemple).

Les deux dernières catégories sont la formation en santé en ligne et les blogs, les réseaux et les forums. Des outils particulièrement efficaces et qui influent sur la santé des individus. Notamment la santé mentale.

Les TIC, source potentielle du mal-être

L’évolution de l’utilisation des nouvelles technologies de l’information s’avère être une source de mal-être. À tous les âges de la vie, on peut citer des conséquences désastreuses comme le cyberharcèlement ou la cyberdépendance. Ces facteurs représentent la technologie comme un danger imminent. Et des faits divers ont confirmé cette éventualité. À cela s’ajoute une particulière attention face à la surproduction et à la surconsommation d’informations de qualité variable. On appelle cela l’infobésité.

À ce titre, l’interprétation et le contrôle des contenus portant sur la santé mentale exigent une pédagogie. Cela permet de sensibiliser les utilisateurs sur les effets du numérique sur leur santé.

Des éléments de réflexion

D’un côté, la numérique offre des avantages évidents. Il permet une évaluation plus objective des symptômes. De plus, il offre une évaluation longue durée par rapport à une consultation de 30 minutes chez un psychiatre. Cependant, les outils numériques permettent de mesurer l’efficacité d’un traitement instauré et l’intensité des effets indésirables éventuels. De l’autre côté, avec l’affluence des données médicales, les outils numériques permettent-ils de présenter un phénotypage de différentes et nouvelles maladies enseignées dans les facultés ? Quels changements psychologiques durables ces nouveaux outils numériques sont-ils susceptibles de porter à notre génération et à notre descendance ?